Introduction
Les évasions de PG étaient un souci permanent pour les gardiens de la Wehrmacht et l’appareil d’état nazi; de gros efforts étaient entrepris pour les décourager et pour rattraper les fuyards. Le Wehrkreis XII bordant la France, la tentation était grande pour les PG pour tenter leur chance et rejoindre leurs famille.
Avis d’évasions
L’avis de recherche ci dessous daté du 20 Novembre 1941 de la part du Maire de Bitburg (en sa qualité de Chef de la Police communale) rapporte au bureau de police criminelle centrale de Cologne 3 PG Français évadés du Kommando de Bitburg-Lindenhof entre 8h et 8h30 sur leur parcours pour rejoindre leur lieu de travail; il est noté que les fuyards portent des uniformes français et qu’ils se dirigent probablement vers la frontière française (bordure ouest de l’ancien département de Moselle, territoire englobé au Reich) :
A noter que c’est de ce mème Kommando de Bitburg que s’évadera le 30.08.1942 avec un compagnon Louis Edmond Pierre Bourez comme le raporte son fils dans un témoignage laissé sur le forum Geneanet , voir fiche du Kdo 500 de Bitburg-Lindenhof pour plus de détails.
Un autre cas ci dessous signale l’évasion d’un PG Français le 11 février 1943 du Kommando 330A de Wehrshofen vers 19:30 , sont raportées les informations biométriques, vestimentaires (vétements civils) précises en plus du fait que le fuyard maitrise bien la langue allemande. On suppose qu’il se dirige vers les frontières de France, Luxembourg ou Belgique.
Le document suivant résume les 44 (!) évasions ou tentatives d’évasions entre Aout 1940 et Février 1943 attestées par les avis de recherche conservés rien qu’aux archives de la ville de Bitburg
La traque
Les fuyards risquaient à tout moment de se faire repérer. La lettre d’un anonyme (identifié uniquement par des initiales) au Maire d’Echternach (Luxemburg) ci dessous datée du 5.11.1942 signale avoir apris que 2 PG qui s’étaient évadés avec succés avait écrit imprudemment à leurs anciens codétenus qu’ils avaient bénéficiés de l’aide d’un passeur à Echternach qui fournissait de l’argent et des billets de trains aux fuyards.
Le prochain document du 23Mrs 1942 relate l’arrestation de 3 PG dans un train de voyageurs à Erdorf près de Bitburg
Les contre-mesures
L’ensemble de l’appareil de gouvernement civil et militaire a émis un flot de directives et ordres pour décourager les évasions de PG ainsi que pour rattraper et punir les PG; les employeurs ou gardiens négligents devaient faire face à des désagrément plus ou moins sévères.
Le courrier ci dessous envoyé le 29.08.1940 par l’administration du Landrat aux Maires et des chefs de gendarmarie du Kreis Bitburg leur rapelle et joint la directive 35 de la DIrection de la Police criminelle de Cologne quelques jours avant. Celle ci traite du processus à appliquer en cas d’infractions comis par des PG en particulier leur évasions. Le Landrat a apris de la Direction de la Police de Trèves que le Kreis de Bitburg ne rapportait que rarement les entorses à ces entorsions.
Le directive suivante du 24 mai 1941 envoyée aux mairies du Kreis Trier-Saarburg, explique que des PG en fuite ont pu se documenter s’aider des cartes routières affichées à l’extérieur des stations services pour planifier leur parcours. La drective ordonne donc ne soient que dans des espaces clos.
Conclusion
Je me permets ici un petit clin d’oeuil à un grand acteur et un film qui se révèle ètre assez réaliste et plein d’humanité:
